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société contre l'État |
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« L'histoire des peuples qui ont une histoire est, dit-on, l'histoire de la lutte des classes. L'histoire des peuples sans histoire, c'est, dira-t-on avec autant de vérité au moins, l'histoire de leur lutte contre l'État[PC 1]. » |
Conjoint |
Pierre Clastres, né le à Paris 14e[2] et mort accidentellement le à Gabriac en Lozère[B 10],[3], est un ethnologue et anthropologue français[B 11].
Il est chercheur au CNRS, membre du Laboratoire d’anthropologie sociale et enseignant à l'École pratique des hautes études. C'est un penseur à la plume acérée[4] et au ton parfois polémique[5], considéré comme libertaire[B 12],[B 13],[B 14] et/ou[Note C 2] anarchiste[B 18],[B 19],[B 20].
Clastres effectue des recherches en Amérique du Sud sur les sociétés autochtones de la forêt tropicale, où il séjourne auprès de certaines d'entre elles (notamment les Javae et les Yanomami). Outre la description et l'analyse de l'organisation sociale de ces sociétés (particulièrement les Guayaki et les Chulupi), il s'intéresse aux mythologies des peuples autochtones qu'il étudie (comme celle des Guarani) et il réfléchit sur leur usage du langage. Enfin, sur un plan plus théorique, il critique les présupposés et les impensés de l'ethnologie et de l'anthropologie politique.
Ses livres les plus connus, la Chronique des Indiens Guayaki[PC 2] et La Société contre l'État[PC 3], offrent deux approches différentes de ce terrain sud-américain : le premier, proprement ethnographique, décrit en détail la vie de « chasseurs nomades » des Aché ; le second, plus anthropologique, réunit des études théoriques consacrées à la dimension politique des sociétés autochtones en questionnant l'origine de l’État.
Revenu du terrain sud-américain, Clastres observe en ethnologue et en anthropologue celui où il est né : la société occidentale. D'une part, il critique certains travers de sa société, comme le rapport au langage, la conception de la guerre et la pratique de l'ethnocide. D'autre part, il avance une thèse sur les « sociétés primitives »[PC 4],[Note C 3] (des sociétés indivisées où est institué un pouvoir politique non coercitif) dont le corollaire s'applique aux sociétés occidentales : des sociétés divisées en « dirigeants/citoyens » où est institué un pouvoir politique coercitif exercé par l'« État »[PC 6].
Dans ses travaux, Pierre Clastres distingue « un plan théorique »[PC 7] qui trace un axe de recherches et « un plan pratique »[PC 7] qui esquisse un éventail d'actions[B 25] : « Le premier s'articule autour d'une question historique et sociologique : quelle est l'origine de la domination ? Le second renvoie à une question politique : que devons-nous faire pour abolir la domination[PC 7] ? »
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